Mai 7

Jupiter au  Zénith en Avril

Introduction

Ce mois d’avril a été un mois exceptionnellement ensoleillé en région parisienne, ce qui signifie que les opportunités de faire un peu d’astro sont grandes.

Ce qui est plus difficile c’est d’avoir une belle soirée en fin de semaine car passer la nuit à regarder les étoiles ne vous mets pas en super condition pour aller travailler le lendemain matin. Le mois a été ensoleillé et plutôt chaud ce qui va souvent de pair avec une atmosphère pas très idéale pour faire de l’astrophotographie, sauf si il y a un peu de vent, comme souvent ça signifie la bonne dose, ni trop, ni pas assez. Le site meteoblue.com dédie une section complète à l’astronomie qui explique bien ces notions. Ce site est en anglais mais vraiment très simple à comprendre, je pense que je publierai un article prochainement pour vous présenter ce site un peu plus en détail.

 

Jupiter est en bonne position

Comme je l’ai dit précédemment, cette soirée était un peu opportuniste avec assez peu de préparation mais Jupiter étant bien placé dans le ciel et, le fait que, pour faire du planétaire, le ciel urbain convient très bien, je me suis décidé un peu au dernier moment d’aller rendre visite à un pote avec une grande terrasse au dernier étage qui m’a permis de m’installer sans une trop grande logistique. En effet, je n’ai pris que le nécessaire ce qui m’a permis de faire une petite soirée de 2/3h assez productive.

 

La capture de Jupiter

Description du matériel

Comme vous le verrez tout au long des articles de ce blog, mon matériel astro est construit autour d’un télescope de type Newton SkyWatcher 200/1000 sur une monture équatoriale NEQ6 motorisée. Je ferais probablement un article pour décrire mon équipement et expliquer mes choix ultérieurement. Pour ce qui est de la prise de vue, j’utilise une caméra Celestron Neximage 5, entrée de gamme mais qui m’a permis d’apprendre à faire du planétaire sans avoir un très gros budget, j’envisage aujourd’hui d’acheter une caméra plus puissante mais là encore, j’en parlerai un peu plus en détail dans un autre article. Le logiciel de capture utilisé est SharpCap, il est très simple à utiliser et est livré avec la caméra Celestron.

 

Installation et Prise de Vue

Pour ce qui est de l’installation, je fais une mise en station assez rapide mais j’assure un bon suivi tout au long de la soirée, à ce propos, n’hésitez pas à lire l’article que je consacre à la mise en station et à me laisser vos commentaires. Je fais toujours une collimation, ce qui, d’après mon expérience, est essentiel si comme moi vous n’avez pas une installation fixe mais que votre matériel est désinstallé et rangé après chaque usage.

Je fais une pause pour le diner juste après ce qui laisse une bonne heure à mon tube pour ce mettre en température.

Après avoir fait les derniers réglages et démarrer le PC, la prise de vue peut démarrer.

Ainsi la première étape est de repérer Jupiter avec un oculaire qui offre un champs assez large, et on utilise la raquette de commande le plus au centre possible, ainsi quand on va remplacer l’oculaire par la caméra, malgré une mise au point non faite, on aura pas de mal à retrouver la planète. J’ai répété cette opération à l’ajout d’une lentille de Barlow qui me permet de grossir un peu plus l’image. Je fais ensuite ma mise au point, et je peux ranger la raquette de commande sur son support.

Je vais maintenant me concentrer sur le logiciel de capture, et m’assurer d’avoir la meilleure qualité d’image possible en réglant les différents paramètres de capture, les uns après les autres. Encore une fois, il n’y a pas de solution universelle, il faut tester plusieurs possibilités et voir ce qui convient le mieux. Pour ma part, j’ai choisi une résolution la plus importante possible (2592×1944), pour ensuite redescendre un peu à 1920×1080, la conséquence c’est que j’ai pu améliorer la rapidité de capture passant de 6 images par seconde, à 15 i/s. L’autre impact est sur la luminosité sur l’écran de contrôle et une réduction de la taille du fichier final. Ensuite, je règle l’exposition de la manière la plus fine possible, je vais d’abord surexposer un peu pour régler la netteté sur mon écran, ensuite je vais réduire pas à pas jusqu’à supprimer toute zone surexposée. Je fais quelques autres réglages cosmétiques comme le décalage des couleurs mais normalement le logiciel de traitement pourra corriger si ce n’est pas parfait.

 

Le traitement de Jupiter

Stacking avec Registax

Après avoir fait plusieurs films à différentes expositions et résolution, il est temps d’utiliser ces derniers afin de faire une image la plus précise possible. Plusieurs logiciels peuvent être utilisé pour cette tâche cependant le résultat que je vous propose a été obtenu avec Registax, ce logiciel est aussi livré avec la caméra Celestron et est facile à prendre en main.

D’abord, on charge le fichier vidéo dans le logiciel, celui-ci va être transformé en une collection d’image, ensuite on va choisir l’image qui convient le mieux pour démarrer la procédure dans notre collection. La première étape consiste à aligner toute les images, en effet, même si on a une mise en station très bien faite, et que le suivi vous a semblé parfait, il est fort possible que la planète a changé de position. L’alignement va simplement déplacer la planète pour qu’elle soit à la même position sur toutes les images, ainsi on va pouvoir passer au stacking.

Le stacking va empiler toutes les images afin d’augmenter la lumière de chaque détail de la planète, une fois cette procédure faite, j’enregistre cette image au format TIFF et je passe ensuite sous Photoshop pour effectuer quelques retouches qui vont me permettre de faire ressortir les détails et ainsi obtenir l’image ci-dessous.

 

Voilà pour cette petite soirée opportuniste assez positive finalement avec une des plus belles photos de Jupiter que je n’ai jamais fait, je pense que j’ai pas mal progressé encore. Mon prochain objectif en planétaire sera Saturne qui passe à l’opposition au mois de Mai, je vous tiens au courant prochainement

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